- Les compositrices du jazz -
Le combat pour la reconnaissance des compositrices a été très long, il est encore en cours. Il a également été très difficile, principalement pour des raisons culturelles. Pourtant, les femmes ont été nombreuses au fil des siècles à exercer leurs talents dans un domaine habituellement réservé aux hommes. L’histoire les a continuellement oubliées. Ces conférences leur rendent justice au travers d’une galerie de portraits de compositrices engagées dans leur art, contre vents et marée, et à l’écoute de leur vocation malgré toutes les barrières rencontrées, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.
La place des femmes dans le jazz s’est souvent limitée à la position de chanteuse. En effet, cette révolution musicale, qui a bouleversé le XXe siècle jusqu’à nos jours, n’a pas échappé aux stéréotypes sur la création féminine, et le rôle d’instrumentiste ou de compositeur y a été bien plus volontiers dévolu aux hommes. Cependant, des musiciennes de génie ont jalonné l’histoire du jazz, luttant contre les préjugés et les barrières sociales. Au-delà des chanteuses extraordinaires Bessie Smith, Billie Holiday, Ella Fitzgerald ou Sarah Vaughan, cette conférence s’intéresse à certaines de ces compositrices et instrumentistes, Mary Lou Williams, Nina Simone, Carla Bley, Joëlle Léandre, etc
Biographie
Le parcours singulier et les différents domaines de prédilection de Guillaume Kosmicki le rendent inclassable. Né en 1974, il a suivi des études de musicologie à l’université d’Aix-en-Provence (D.E.A.) et s’est spécialisé dans les musiques électroniques populaires et les raves, dont il a été en France un des premiers spécialistes à partir de 1995. Loin de rester cantonné à un unique domaine, il a ouvert ses recherches vers de nombreuses autres voies, comme la musique classique, l’opéra, les musiques savantes du XXe siècle, le jazz, qu’il aborde fréquemment dans ses présentations.
Guillaume Kosmicki habite aujourd’hui en Bretagne. Depuis 1998, il est conférencier et intervient dans toute la France pour partager le fruit de ses recherches dans des contextes variés (festivals, médiathèques, salles de concert, facultés, universités du temps libre, conservatoires, etc.) ainsi que régulièrement en tant qu’invité dans de nombreux médias (France Musique, France Culture, France Inter, Arte…). Il anime régulièrement des stages de formation professionnelle pour les Bibliothèques Départementales de Prêt (B.D.P.), les Centres Nationaux de la Fonction Publique Territoriale (C.N.F.P.T.) et les conservatoires.
Guillaume Kosmicki a enseigné la musique assistée par ordinateur au Conservatoire d’Aix-en-Provence et à l’Université de Provence (licence), les méthodes d’enquête de terrain en sociologie de la musique (master de musicologie) et l’histoire des technologies musicales (licence Assistant de Production et d’Administration – Musiques Actuelles de l’Université Paul Verlaine de Metz). Il est invité dans plusieurs universités et participe à des colloques universitaires.
À l’image de cet éclectisme dans ses centres d’intérêts, Guillaume Kosmicki est guitariste, violoniste et chanteur au sein du groupe Öko System de 1994 à 2010. Il pratique la musique électronique live sous le nom de Tournesol entre 1997 et 2010. Entre 2004 et 2006, il est engagé comme guitariste au sein groupe Miss Helium. Il intègre l’Orchestre de chambre de Vannes au violon de 2010 à 2015. Il est aujourd’hui musicien au sein de la troupe de théâtre Lune et l’autre.
Outre plus d’une dizaine d’articles sur les musiques électroniques et la co-direction d’un ouvrage sur le rap à Marseille, Guillaume Kosmicki a publié six livres chez Le mot et le reste (Musiques électroniques : Des avant-gardes aux dance floors ; 2009, Free party : Une histoire, des histoires, 2010 ; Musiques savantes : De Debussy au mur de Berlin – 1882-1962 – tome 1, 2012 ; Musiques savantes : De Ligeti à la fin de la Guerre froide – 1963-2013 – tome 2, 2014 ; Musiques savantes : De John Zorn à la fin du monde, et après – 1990-2015 – tome 3, 2017 ; Compositrices, une autre histoire de la musique, 2023) et un livre d’entretien avec le compositeur Samuel Sighicelli aux éditions MF (La musique en prise directe, 2023).
En 2018, Guillaume Kosmicki entre à l’Académie Charles Cros dans la commission « Musique contemporaine » et devient chroniqueur pour ResMusica et Hémisphère son. Il intervient également comme musicologue sur le festival Musique Action du CCAM – scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, et est président de l’institut de recherche sur les musiques transatlantiques à Vannes (RITM). En 2021, il devient membre de l’association Plurielles 34.